🎙️ Interview – Au fil d’Altaïr : « L’engagement GRS nous permet de structurer notre ambition durable »

Entreprise d’insertion et atelier de tricotage intégré au sein du Groupe Altaïr, « Au fil d’Altaïr » fait le pari d’un textile plus vertueux. Nouvelle venue dans l’univers des matières certifiées, l’équipe nous partage les coulisses de sa certification GRS, ses défis… et ses ambitions.

• Pouvez-vous nous présenter vos activités et pourquoi avoir choisi la certification GRS ?

Au fil d’Altaïr s’inscrit dans une aventure collective plus large : le Groupe Altaïr, qui regroupe plusieurs structures d’insertion par l’activité économique.

Nous avons débuté avec la confection. À l’origine, l’atelier a vu le jour en pleine crise sanitaire pour répondre à l’urgence de production de masques. Cette expérience a été le point de départ d’un projet plus vaste : proposer une offre textile complète, locale et intégrée, avec une attention particulière portée aux matières premières.

Le secteur textile est l’un des plus polluants. Il nous semblait essentiel d’inscrire notre activité dans une démarche engagée, en phase avec les valeurs sociales et sociétales du Groupe Altaïr. La certification GRS (Global Recycled Standard) s’est imposée naturellement dans cette logique.

Depuis mars 2025, nous sommes fiers de proposer un jersey et une côte écrus certifiés GRS. Cela nous permet de garantir une matière prête à l’emploi, conforme aux exigences du marché, tout en validant chaque maillon de la chaîne de production. Ce choix, initié par l’un de nos clients, a résonné pleinement avec notre vision.

• Quels défis avez-vous dû relever pour obtenir cette certification ? Et qu’est-ce que cela a changé ?

La structuration a été un vrai chantier. Nous avons dû formaliser nos process et intégrer davantage les fonctions support, jusqu’alors peu sollicitées.

La démarche est arrivée vite – peut-être plus rapidement que prévu – mais elle nous a permis de poser des bases solides dès le démarrage de notre activité tricotage. Une opportunité, en somme, pour ancrer les bons réflexes !

Le plus gros défi ? La traçabilité. Il a fallu imaginer et mettre en place un outil capable de suivre précisément chaque étape, de l’entrée du fil à la sortie du produit fini. Un vrai défi technique, mais aussi une source d’apprentissage bénéfique pour toute l’équipe.

• Comment partagez-vous votre démarche GRS auprès de vos parties prenantes ?

Nous sommes encore au début de notre communication sur le sujet, mais notre objectif est clair : faire connaître notre engagement.

Nous pouvons d’ores et déjà valoriser le fait que notre matière contient 25 % de fibres recyclées, et surtout que nous avons passé l’étape de l’audit avec succès. Cela montre que nous répondons au cahier des charges exigeant du label.

• Et pour la suite, quels sont vos projets vers un textile encore plus durable ?

L’ambition est de développer notre gamme GRS, tout en gardant notre ancrage local et notre exigence éthique. Dans un premier temps, nous voulons proposer une offre différenciante, à la fois certifiée GRS et Made in France.

Notre prochain objectif ? Atteindre un minimum de 50 % de fibres recyclées dans nos produits, à condition bien sûr de garantir un résultat de qualité. C’est un cap important pour continuer à avancer.

Nous participons également aux trophées RSE Grand Est d’Initiatives Durables, car notre volonté de transformation est globale. Pour nous, le textile durable est aussi un levier d’inclusion sociale, et cela mérite d’être reconnu et partagé.