Interculture biologique

Interculture biologique : stimuler la productivité et la durabilité dans les Prairies canadiennes

Alors que l’agriculture biologique continue de croître au Canada, les chercheurs explorent des stratégies innovantes pour améliorer les performances des cultures et la santé des sols. L’une de ces stratégies — l’interculture biologique — donne des résultats prometteurs dans les régions semi-arides des Prairies canadiennes.

Légumineuses en interculture avec l’avoine ou la moutarde

Une étude de deux ans a examiné les effets de l’interculture de légumineuses (comme les lentilles et les pois) avec des non-légumineuses (comme l’avoine et la moutarde) dans un contexte de gestion biologique. Menée dans des conditions plus sèches que la moyenne, la recherche a révélé que :

• Les cultures associées ont surpassé les monocultures en termes de poids des grains, de teneur en protéines et de productivité globale.

• Les non-légumineuses ont bien performé dans des conditions sèches, contribuant de manière significative à la biomasse et au rendement.

• La suppression des mauvaises herbes s’est améliorée, même en période de sécheresse, ce qui suggère que l’interculture est une alternative viable au fumier vert.

• Les pois ont montré une meilleure résilience que les lentilles lorsqu’ils étaient en compétition avec des cultures compagnes.

Ces résultats mettent en évidence le potentiel de l’interculture pour renforcer la biodiversité, réduire la pression des mauvaises herbes et améliorer la qualité des cultures dans les systèmes biologiques.

Blé dur biologique après interculture

Une autre étude s’est penchée sur l’impact des cultures associées de légumineuses sur les cultures de blé dur suivantes. Les chercheurs ont constaté que :

• Le blé dur cultivé après des cultures associées de légumineuses a atteint certains des meilleurs rendements en grains et niveaux de biomasse.

• Cette stratégie de rotation favorise la fertilité des sols et les performances des cultures, particulièrement dans les systèmes biologiques où les intrants synthétiques sont limités.

• Les résultats renforcent la valeur des systèmes de culture diversifiés pour une durabilité et une productivité à long terme.

À retenir

• L’interculture biologique peut être un outil puissant pour renforcer la résilience dans les climats secs.

• Des combinaisons de cultures et des ratios de semis stratégiques sont essentiels pour maximiser les bénéfices.

• Ces études soutiennent l’intégration de l’interculture dans les rotations de cultures biologiques pour améliorer les rendements, la santé des sols et la gestion des mauvaises herbes.

Soutenir les pratiques agricoles intelligentes face au climat grâce au FAFC

Le Fonds d’action à la ferme pour le climat (FAFC), administré par Agriculture et Agroalimentaire Canada, offre un soutien financier aux agriculteurs qui adoptent des pratiques réduisant les émissions de gaz à effet de serre et renforçant la résilience climatique.

L’interculture biologique s’aligne étroitement avec les objectifs du FAFC, notamment dans les domaines suivants :

• Gestion de l’azote : les cultures associées à base de légumineuses réduisent le besoin en intrants azotés synthétiques.

• Couverture végétale et santé des sols : l’interculture améliore la structure du sol et l’activité microbienne.

• Diversité des rotations : favorise la durabilité à long terme et la séquestration du carbone.

En intégrant l’interculture dans leurs pratiques, les producteurs biologiques peuvent non seulement améliorer les rendements et le contrôle des mauvaises herbes, mais aussi contribuer aux objectifs climatiques du Canada — tout en accédant potentiellement à un financement via le FAFC pour soutenir ces transitions.

Pour en savoir plus sur le programme FAFC, cliquez ici

Sources: Legume intercrops with oat or mustard in organic cropping systems - Canadian Agronomist

Organic Durum Wheat Productivity and Quality Following Intercrops - Canadian Agronomist