Les mythes sur la Bio à déconstruire !

Le document « L’Agriculture biologique malmenée, 10 mythes à déconstruire » sur le site de Générations futures réalisé par des acteurs historiques de l’agriculture biologique est très sourcé et révèle certaines informations erronées qui circulent autour de l’agriculture biologique. (1)

Pourtant, ce secteur soutenupar Ecocert depuis plus de 30 ans, est parvenu à faire ses preuves grâce à ses nombreux bénéfices : pour l’environnement, les sols, le bien-être animal, la santé humaine… Son impact positif amène de nombreux producteurs dans le monde à s’engager pour ce type d’agriculture.

Nous souhaitions partager quelques idées clés de ce document *

En quoi l’agriculture biologique est-elle bénéfique pour la planète ?

En matière d’impact sur les sols, et la biodiversité, l’agriculture biologique est gagnante ! La production en agriculture biologique séquestre 25 % de carbone en plus dans les sols qu’en agriculture conventionnelle, ce qui est bénéfique à l’atténuation du changement climatique.

Quel est l’impact positif de l’agriculture biologique au niveau du carbone ? La séquestration de carbone dans le sol est le retrait net de CO2 de l’atmosphère résultant du transfert de son carbone dans dle sol, dont le temps de renouvellement du carbone organique est plus lent en comparaison à une situation où ce CO2 serait resté dans l’atmosphère.

De ce fait, les exploitations biologiques ont tendance à produire moins d’émissions de CO² et sont plus résistantes au changement climatique. La fertilité des sols est aussi conservée grâce à une teneur élevée en matière organique, une meilleure régulation du cycle de l’eau et du carbone et une biomasse plus importante : vers de terre, champignons et insectes assurant la vie du sol.

En matière de biodiversité, les pesticides, largement utilisés dans d’autres types d’agriculture que la Bio sont responsables de la disparation en 30 ans en Europe de 75 % des insectes, parmi lesquels on trouve de nombreux pollinisateurs et environ 30 % des oiseaux des champs en France.

Pour en savoir plus, voir mythe 3 : L’agriculture bio n’est pas meilleure pour l’environnement que la conventionnelle

Pourquoi les aliments bio sont-ils meilleurs pour la santé ? Les aliments provenant de productions biologiques sont plus riches en nutriments tels que la vitamine C, certains minéraux et polyphénols dans les fruits et légumes, et en oméga 3 dans la viande et les produits laitiers bio. Les fruits biologiques sont aussi plus riches en vitamines et antioxydants avec leur peau. De manière générale, plusieurs études citées dans le document ont montré que les consommateurs réguliers de produits bio sont en meilleure santé que la population générale avec notamment moins de surpoids et d’obésité, moins de cancers et de risques cardio-vasculaires. Pour en savoir plus : voir Mythe n° 1 : Les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres

L’agriculture biologique autorise-t-elle les pesticides ?

L’AB interdit complètement l’utilisation de pesticides de synthèse. D’autres pesticides (d’origine naturelle, végétale, minérale ou microbienne) peuvent être utilisés mais dans la majeure partie des cas, les producteurs arrivent à s’en passer. Moins de 10 % des surfaces en bio sont susceptibles de recevoir un traitement par un biopesticide, fongicide ou insecticide d’origine naturelle, et biodégradable rapidement dans le sol.

Le nombre et la toxicité des pesticides autorisés en bio sont sans commune mesure avec ceux autorisés en conventionnel : 26 matières actives autorisées en bio contre 385 en conventionnel.

Pour en savoir plus, voir mythe n°9 : L’agriculture biologique remplace les pesticides de synthèse par d’autres pesticides

L’agriculture biologique peut-elle nourrir la planète ?

D’après deux études récentes, la réponse est oui, à certaines conditions. L’agriculture biologique pourrait satisfaire les besoins de la population en privilégiant l’élevage à l’herbe des ruminants, et en divisant par 2 la consommation de viande. Pour les régions du monde qui souffrent de malnutrition, l’objectif serait d’augmenter les pratiques agroécologiques et les surfaces consacrées aux cultures vivrières pour que le rendement soit plus élevé.

Généraliser l’AB au niveau mondial pourrait être possible en mettant en place plusieurs actions : Associer l’agriculture à l’élevage, introduire des légumineuses à haut potentiel de fixation d’azote, en intercalant des cultures intermédiaires à base de légumineuses et en maintenant la fertilité durable du sol.

Pour en savoir plus : voir mythe n°5 : l’agriculture biologique ne peut pas nourrir la planète

Pourquoi l’agriculture biologique est, à ce jour, la meilleure alternative ?

Le critère le plus impactant de l’agriculture biologique est le respect apporté à la Terre et aux Hommes durant la production. Produire en quantité et de manière qualitative, en se passant de pesticides de synthèse et d’engrais chimiques, est un effort notable pour les agriculteurs qui choisissent une alternative à la facilité.

Le règlement européen qui définit le cahier des charges de l’AB est strict sur un ensemble d’autres critères : bien-être animal, biodiversité, carbone et climat… Les institutions et pouvoirs publics travaillent à son évolution au fil des ans.

Aujourd’hui, l’agriculture biologiqueest porteuse de sens et défend de nombreux critères à impact positif pour notre planète. Choisir des produits certifiés AB, c’est respecter les écosystèmes vivants et le travail de production mené par des agriculteurs engagés.

(1) L’agriculture biologique malmenée, 10 mythes à déconstruire par C. Aubert, C. Mayer Mustin, M. Mustin et D. Lairon. 31 Juillet 2023. 38 p. Ce document est la propriété de ses auteurs et ne peut être publié sans leur autorisation. (2) Source Soil Association - What You Can Say When Marketing Organic